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Le rôle du tailleur de pierre

Introduction – La pierre aujourd’hui

Depuis toujours, nous les Hommes, avons toujours cherché a nous protéger de la nature, de sa force, peut-être sommes nous finalement le mammifère le plus fragile depuis la nuit des temps ? Ou peut-être est-ce notre instinct de survie, notre système de pensée, notre évolution à travers la  transformation biochimique courant les siècles, qui nous a amenés à bâtir.

Grottes préhistoriques, lieux troglodytes, pyramides d’Egypte, lieux de culte, nos belles cathédrales, malgré le drame de Notre-Dame de Paris (et toute la ferveur qui en découle), les châteaux des bords de Loire, les fameuses construction HLM de ‘Pouillon’, de nos vis saint Gilles, la maison carrée, la maison du peuple de nos cités pavillonnaires… L’Homme à toujours cherché a construire, durablement ou pas, et à marquer à jamais son passage en assemblant les matériaux et les savoir-faire locaux ou pas, qu’ils soient culturels, religieux, militaires, agricoles, résidentiels, administratifs…

Et bien sûr nos grands penseurs, philosophes, comme Philibert de l’Orme, Vitruve, ou encore Villard de Honnecourt qui ont su développer le métier d’architecte et d’ingénieur comme activité intellectuelle; du XVIIe jusqu’au XIXe siècle. Il existe un certains nombres d’ouvrages concernant l’art de la stéréotomie (l’art de la coupe et de l’assemblage des pierres), des notions descriptives marquant ainsi durablement les métiers de la construction, en particulier celui de tailleur de pierre, ce dernier trouvant son apogée en France aux XVIIIe et XIXe siècles, car ayant su répondre ainsi aux demandes relatives aux chantiers d’importance entrepris dans les grandes villes.

C’est ainsi que tailleurs de pierre, appareilleurs et calepineurs sont au sommet de leur métier, de leur ART.

A l’époque , toute construction était en pierre, mais dans le monde rural ou plus reculé que les grandes villes naissantes, le ‘maçon’ développe particulièrement son art et construit le patrimoine, apparait les coutumes et les traditions vernaculaires. Malheureusement chaque guerre a su décimer la profession alors que les besoins après celle-ci sont importants et urgents : il faut démolir, reconstruire, construire et restaurer le plus vite possible en oubliant la pierre au profit d’autres matériaux, d’autres techniques plus rapides.

Depuis cette période, les architectes et maitres d’œuvre ne sont plus ou très peu formés aux techniques et aux concepts même de la pierre.
Reste la retransmission orale ou écrite pour préserver un savoir-faire, un savoir-être…

Et certains mouvement actuels devant s’adapter au grenelle de l’environnement, se redirigent vers la pierre massive… l’avenir ?

Le métier de tailleur de pierre

La construction peut nous amener à utiliser différents types de pierre

  • Les roches sédimentaires (calcaire), largement démocratisées car simples d’extraction et faciles à tailler de par leur constitution qui les rend tendres / mi-dures.
  • Les roches volcaniques (basalte, trachyte) qui comme leur nom l’indique, sont issues d’irruptions volcaniques.
  • Les roches métamorphiques, qui sont sédimentaires ou volcaniques de base mais qui ont subi des modifications de leurs propriétés avec le temps. L’exemple le plus connu est sans doute le marbre.

 

Le choix de la pierre dépend très souvent de l’endroit où l’on se trouve. Par exemple, en Anjou, la majorité des constructions s’établissent avec du tuffeau.

Une fois le choix de la pierre effectué vient le travail de la matière.

Nous recevons directement les blocs de la carrière, puis nous les taillons en fonction de l’ouvrage prédéfini, par des mesures de plan ou bien par le panneau de taille établi par l’appareilleur.

Nous taillons par épannelages, afin de transformer le bloc « capable » ou « six faces » avec des moulures de différentes formes. Outre les outils traditionnels, en fonction de la dureté de la pierre et du rendu à donner, nous pouvons être amenés à utiliser du matériel électroportatif (disqueuse avec disque à surfacer ou à air comprimé).

Une fois la pierre layée, bouchardée, adoucie ou polie, celle-ci est ensuite transportée sur le chantier pour être posée ou scellée.